Arrêt définitif du réacteur n°2 de Fessenheim, et de 60 % de la capacité nucléaire française

Le réacteur N°2 de Fessenheim a été arrêté définitivement hier au soir après un ultime soubresaut (arrêt automatique puis redémarrage)

Le jour de l’arrêt automatique, le 26 juin à 13h, il y avait 30 réacteurs nucléaires français arrêtés (dont Fessenheim 1 et 2). La puissance produite par l’ensemble des 28 réacteurs encore en service était de 27 987 MW soit 45% de la puissance de l’ensemble des réacteurs qui ne sont pas encore définitivement arrêtés.

A ma connaissance il n’y a pas eu de coupures d’électricité et personne ne s’est aperçu de rien. Et ce n’est pas un réacteur de Fessenheim en moins qui pouvait créer un manque de production flagrant alors que 29 autres réacteurs étaient déjà à l’arrêt.

Le discours d’EDF et de RTE indiquant que le réacteur N°2 doit être redémarré pour l’équilibre du réseau est un pur mensonge. La réalité c’est qu’au moment où Fessenheim 2 s’est arrêté automatiquement (vers 11h) RTE a compensé sans problème  la perte de puissance subite de 880 MW par un peu plus d’hydraulique, d’importations et de production par les centrales à gaz (cycle combiné et turbines à combustion).

Ce matin, 30 juin 2020, à 9h30 un nouveau record a été battu pour toute la période de confinement/déconfinement.

31 réacteurs nucléaires français sont arrêtés (dont Fessenheim 1 et 2 définitivement). La puissance produite par l’ensemble des 27 réacteurs encore en service était de 25 890 MW soit 42% de la puissance de l’ensemble des réacteurs qui ne sont pas encore définitivement arrêtés.

Qui a dit qu’on ne pouvait pas se passer du nucléaire ?

En ce moment on se passe de plus de la moitié des réacteurs et de près de 60% de la puissance cumulée de ceux-ci.

EDF, en tout cas, semble ne pas pouvoir se passer de sa drogue favorite et continue sa fuite en avant radioactive notamment pour son projet anglais de Sizewell.

François VALLET,

ADN Savoie