Qu'est-ce que le fétichisme de la marchandise ?

La décroissance s'oppose au productivisme, le productivisme c'est cette impulsion à produire pour produire de la valeur au lieu de satisfaire des besoins grâce à la publicité, au crédit et à l'obsolescence programmée. Cette impulsion c'est le fétichisme de la marchandise, c'est aussi le sujet automate, une force qui nous domine tous. En voici une bonne définition à travers l'exemple de l'augmentation des prix de l'énergie

FÉTICHISME DE LA MARCHANDISE
Au Brésil, la sécheresse combinée à la hausse du dollar a entraîné une hausse du prix des carburants. Comme le marché est libre, les entreprises répercutent les coûts sur le prix final et il en résulte une inflation généralisée et un risque de panne.

En Chine, la sécheresse combinée à une hausse du dollar a entraîné une hausse du prix du charbon. Comme le marché est contrôlé, le gouvernement ne laisse pas les entreprises répercuter ces coûts sur le consommateur final et le résultat est un black out généralisé (et un risque d'inflation, puisqu'il y a un fort risque d'inflation au sein de l'industrie, pour l'instant contenu).

Il y a aussi une crise énergétique en Europe et aux États-Unis, même si d'autres paramètres doivent être pris en compte. Mais les deux exemples ci-dessus montrent bien la logique impitoyable de la marchandise, qui s'impose indépendamment de la "liberté", de la "volonté" ou du "contrôle" des individus, des groupes sociaux ou de l'État.
La forme de la marchandise a une force incontrôlable, une forme d'origine sociale mais avec un caractère antisocial.
On appelle cela le fétichisme de la marchandise : pour les individus, le "mouvement social prend la forme d'un mouvement de choses, sous le contrôle duquel ils se trouvent, au lieu de les contrôler" (Marx).

JLP

Comments

[D.-H.T.]

Fétichisme...

"Dans le capitalisme, le rapport entre les hommes, prend la forme fantastique d'un rapport entre les choses". Karl Marx.

D.-H. T.