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Décroissance Ile de France
22 février 2021

La bombe française n'a fait des victimes que chez ceux qui l'ont fabriquée....

Source : La Nouvelle République   (22/2/2021)

https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/loir-et-cher-le-president-national-de-l-association-des-veterans-des-essais-nucleaires-se-rejouit-des-dernieres-avancees-2

Loir-et-Cher : le président national de l'Association des vétérans des essais nucléaires se réjouit des dernières avancées

 

> Président national de l’Association des vétérans des essais nucléaires, Jean-Louis Camuzat travaille à l’obtention du titre de reconnaissance de la nation.
© Photo NR

L’obtention de la médaille de la défense nationale avec agrafe « essais nucléaires » est une étape pour l’Aven qui vise la reconnaissance de la nation.

 
Pas à pas, l’Association des vétérans des essais nucléaires (Aven) gagne ses combats. Après avoir bataillé pendant des années, elle se réjouit de l’attribution de la médaille de la défense nationale avec agrafe « essais nucléaires » suite à la parution du décret d’application en date du 29 janvier 2021.
Cette médaille s’adresse aux personnels militaires et civils ayant participé et fréquenté les sites d’expérimentation nucléaires du Sahara et de Polynésie, de 1960 à 1998.
 
Pour Jean-Louis Camuzat, président national de l’Aven et habitant Noyers-sur-Cher (Loir-et-Cher), cette médaille est une étape dans sa requête pour obtenir le titre de reconnaissance de la nation. « L’arme nucléaire est une arme à part entière qu’elle soit dissuasive ou destructrice, précise-t-il. Aujourd’hui, le titre de la reconnaissance de la nation est donné à ceux qui ont combattu armes à la main. Dans le cas des victimes des essais nucléaires, ils ne sont pas morts d’un coup de fusil mais d’un vulgaire cancer. Nous ne sommes pas reconnus comme des anciens combattants alors que nous avons contribué aux valeurs de la France, à l’indépendance nucléaire de notre pays. Nous sommes les oubliés de la République. »
D’ailleurs, Jean-Louis Camuzat s’étonne encore de ne pas voir un chapitre consacré à ces essais nucléaires dans les manuels scolaires. Il s’est fendu d’un courrier au ministre de l’Éducation nationale.
 
Enquête sur la descendance L’Aven mène d’autres travaux, comme celui sur la descendance. « Nous recensons les pathologies des descendants des victimes de ces essais nucléaires, car on s’aperçoit que les enfants, voire les petits-enfants sont aussi touchés, explique Stéphanie Daurat, membre du conseil d’administration de l’Aven, en charge de la descendance et qui habite également en Loir-et-Cher. Entre les parents et leurs enfants, on ne trouve pas forcément les mêmes pathologies. Il s’agit pour nous de faire des statistiques et de voir si le pourcentage de malades est plus important chez ces descendants que dans le reste de la population pour demander par la suite une indemnisation. » Le questionnaire est trouvable sur le site Internet de l’Aven.
 
L’association veut également une extension de la loi Morin de 2010 qui reconnaît un certain nombre de maladies découlant des essais nucléaires pour une reconnaissance des ayants droit avec un statut propre aux épouses et aux enfants. La liste des maladies pourrait aussi être amenée à évoluer : « On nous reconnaîtrait le cancer du larynx et du pancréas. On se pose aussi des questions sur des maladies cardiovasculaires précoces. »
En vingt ans d’existence, l’Aven se félicite de toutes ces avancées.
 
Contact : Jean-Louis Camuzat, président national de l’Aven, tél. 06.72.77.33.65. Site Internet : aven.org Mail : aven.jlcamuzat@gmail.com
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