LA VAPEUR D EAU EST LE PRINCIPAL GAZ A EFFET DE SERRE.

Concernant les sondages qui indiqueraient qu'une grosse majorité des Français pensent que le nucléaire contribue fortement à l'effet de serre, j’ose une explication.

Les réacteurs nucléaires sont pour la plupart refroidis par des tours de refroidissement et c’est d’ailleurs souvent ainsi qu’on les symbolise.

Ca veut donc dire :

1/ que les réacteurs nucléaires dégagent beaucoup de chaleur (puisqu’il faut les refroidir) et qu’ils réchauffent l’atmosphère a minima à proximité des centrales,

2/ que si les tours de refroidissement dégagent de la vapeur d’eau, ça vient bien de quelque part et que ça ne peut être que des réacteurs,

3/ que la vapeur d’eau étant le principal gaz à effet de serre, les réacteurs nucléaires émettent, par leurs tours de refroidissement, beaucoup de gaz à effet de serre.

Les français ont donc bien compris que le nucléaire réchauffe la planète (de manière directe et indirecte), et la plupart des membres du  Jury de déontologie publicitaire, devant lequel j’étais au mois de mars à cause d’Orano, l’ont aussi bien compris.

Certains objecteront que la vapeur d’eau est un gaz condensable, à la pression atmosphérique et aux températures que l’on rencontre sous nos climats, et qu’il ne reste donc pas longtemps dans l’atmosphère ce qui fait qu’il cesse rapidement de contribuer à l’effet de serre additionnel.

On peut aussi objecter que le gaz carbonique (considéré par certains comme le principal gaz à effet de serre)  a une masse volumique (1,87 kg/m³) supérieure à celle de l’air (1,29  kg/m³)  dans les conditions normales de température et de pression. Il aura donc tendance à rester près du sol où il servira de « nourriture » aux végétaux et à l’accroissement de la « biomasse ».

Bon, tout ça reste qualitatif (fortement, beaucoup, longtemps, rapidement !) et n’est pas quantifié. Mais il me semble qu’il y a une certaine forme de sagesse populaire à considérer que le nucléaire contribue bien de manière significative (en France en tout cas) au réchauffement du climat, sans parler du reste.

Pour le reste, et plus précisément pour le Rhône, EDF a publié en 2016 une étude mettant en évidence la responsabilité des réacteurs nucléaires dans le réchauffement constaté sur une longue période. C’est très loin d’être négligeable (voir page 7 du document joint qui est le résumé de l’étude).

François Vallet

ADN (Arrêt du Nucléaire)