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Décroissance Ile de France
17 novembre 2020

Contre la loi de sécurité globale, un pas de plus vers le techno-totalitarisme ?

Depuis la mise en oeuvre de la Constitution de la Vème République, autoritaire, les lois liberticides n'ont cessé d'être multipliées.

Dernièrement, il est question d'une proposition de loi dite de "sécurité globale".

106 organisations  s’opposent à la proposition de loi de "sécurité globale"

Parmi les nombreuses propositions dangereuses de ce texte,
trois articles risquent de limiter la liberté de manifester dans des proportions injustifiables,
liberté déjà fortement restreinte sur le terrain et de nouveau remise en cause par le Schéma national du maintien de l’ordre du 17/09/2020.

L’article 21 concerne les caméras portables qui, selon les rapporteurs du texte, devraient équiper "toutes les patrouilles de police et de gendarmerie […] dès juillet 2021".
Cela permettrait l’analyse automatisée en temps réel des images, et notamment la reconnaissance faciale des manifestants et des passants, en lien avec les 8 millions de visages déjà enregistrés par la police dans ses divers fichiers.
Une telle transmission porterait atteinte au droit à la vie privée.

L’article 22 autoriserait la surveillance par drones. Comme pour les caméras mobiles, la reconnaissance faciale permettrait ici aussi d’identifier des militantes et militants politiques.

L’article 24 vise à empêcher la la diffusion des images du visage ou de tout autre élément d’identification de fonctionnaire de police ou militaire de gendarmerie.
Autrement dit, les images des violences commises par les forces de l’ordre ne pourront dès lors plus être diffusées  par les citoyens, voire par les journalistes.

Le seul effet d’une telle disposition sera d’accroître le sentiment d’impunité des policiers violents et, ainsi, de multiplier les violences commises illégalement contre les manifestantes et manifestants.

Les policiers auront le droit de faire ce que les manifestants et les journalistes ne pourront se permettre.

Nous ne cautionnons bien évidemment aucune violence ni physique, ni psychologique.

Nous appelons les parlementaires à s’opposer à ces trois dispositions qui réduisent la liberté fondamentale de manifester dans le seul but de faire taire la population et de mieux la surveiller.

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