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Décroissance Ile de France
16 mai 2019

Démographie, migrations et décroissance : sujets tabous ?

 

Le 8 juin à partir de 14h jusqu'à 20h à la Mairie du IIème arrdt, 8 rue de la Banque 75002, Paris. Métro Bourse.


 C’est avec, en tête, la question suivante que nous organisons ce débat du 8 juin : Avons nous commis une erreur en le lançant ? Une erreur de croire les décroissants et les écologistes suffisamment ouverts pour aborder des sujets jugés soit « tabou » pour la démographie, soit « d’extrème-droite » pour les migrations. Une erreur d’avoir peut-être mal posé les deux questions.
Car nous n’abordons pas ces deux thèmes avec en tête une vision malthusienne, ou un sentiment de rejet. En ce qui concerne la démographie nous ne jetons aucun anathème à l’égard de ceux qui sont déjà nés, nous nous demandons simplement comment faire pour être heureux en étant moins nombreux et si cette croissance démentielle du nombre d’humains n’est pas aussi une conséquence de la religion productiviste. En ce qui concerne les migrations, de même, nous ne jetons absolument pas d’anathèmes contre ceux qui sont déjà là, ils sont chez eux, la société française est une société multi-ethnique et c’est très bien comme cela. Nous nous demandons simplement si le déracinement et le nomadisme planétaire conséquences de notre productivisme sont chose normales et comment faire pour accueillir dignement ceux qui ne sont pas encore arrivés dans une Terre dévastée par la religion de la croissance. Nous espérons que ce débat pourra apporter des réponses à nos questions.

> > > Intervenants :

 Démographie : La limitation nécessaire de la croissance économique implique-t-elle obligatoirement une limitation de la population mondiale ?

> > > Denis Garnier : président de « Démographie Responsable ».

> > > La conjonction de la croissance de la population mondiale (qui rappelons-le a été multipliée par 7 en 2 siècles) et de celle de l’économie consumériste a causé d’innombrables dégâts environnementaux (biodiversité, climat,…) et est en passe de provoquer la pénurie de diverses ressources (énergies fossiles, métaux, eau douce,…). Partant du principe que l’on ne peut croître indéfiniment dans un monde fini et avec l’aide des indicateurs écologiques les plus performants à ce jour (empreinte et biocapacité), cette intervention tentera de montrer que la poursuite annoncée de l’augmentation du nombre d’humains (près de 4 milliards supplémentaires d’ici à la fin du siècle) pourrait conduire à des maux écologiques difficilement surmontables, voire à un effondrement, tant il est vrai que le seuil de population soutenable de la planète est d’ores et déjà dépassé.

https://www.demographie-responsable.org/

 Dernier article (été 2018) : « Notion de population soutenable et de population optimale)

https://www.demographie-responsable.org/notion-de-population-soutenable-et-de-population-optimale.html

 

> > > Jean Loup Bertaux : 
Astronome, universitaire et chercheur français spécialiste du milieu interstellaire, des vents solaires et des atmosphères planétaires.Directeur de recherche au service d'aéronomie du CNRS et maintenant au LATMOS, il a reçu la médaille Huygens en février 2010.

> > > Et le texte suivant pour la présentation de sa conférence :
 Jean-Loup Bertaux expliquera le mécanisme du changement climatique actuel, dû à une production massive de CO2 et de son effet de serre. Il démontrera ensuite que cette production massive de CO2 est liée à l'augmentation de la population mondiale et qu'il convient de réduire cette population puisque les calculs d'empreinte écologique montrent que la Terre ne pourrait supporter que 2 milliards de personnes consommant et polluant comme un français moyen. Si rien n'est fait, la population humaine risque d'atteindre  11 milliards en 2100 dans des territoires devenus peu à peu invivables à cause du réchauffement climatique, ce qui génèrera des catastrophes sanitaires importantes et des migrations massives. Et même si on arrivait à zéro émission de CO2, les atteintes à la biodiversité seront irréversibles avec une trop grande population, comme c’est déjà le cas aujourd’hui.

 

> > > Migration :  Le nomadisme planétaire peut-il être la solution à la misère des peuples ?


> > > Michel Garenne :
Diplômé en statistiques (Ensae, Paris) et titulaire d’un doctorat de démographie (Université de Pennsylvanie, USA). Il a dirigé  un ensemble de recherches de terrain sur la population et la santé à Niakhar, Sénégal, sous l’égide de l’ORSTOM (maintenant IRD). Il a aussi dirigé divers projets de recherche sur la population et la santé en Afrique et est Professeur honoraire à l’université du Witwatersrand, Johannesburg.
> > > Et pour sa conférence :
> > > Rattaché à la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi), Michel Garenne a analysé en détail la situation des six pays francophones – Sénégal, Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad – qui se partagent cette étendue de plus de 5 millions de kilomètres carrés. Il pointe l’échec des politiques de population menées jusqu’à présent et met en garde contre une « situation insoutenable », dont l’une des conséquences sera la migration de plusieurs dizaines de millions de personnes. A l’heure où l’Union européenne entend répondre au problème migratoire par plus de développement, le chercheur exhorte à ne plus laisser la question démographique de côté.
> > >

> > >> > > Quentin : 
Ethno-écologue de formation, enseignant précaire, membre du site « Lieux Communs » militant pour la démocratie directe, l’égalité des revenus et la redéfinition collective des besoins, habitant de quartiers d’immigration.

> > > Et le texte suivant pour la présentation de sa conférence :
L’immigration n’est plus questionnée depuis les années 80 d’un point de vue de « gauche », et encore moins d’un point de vue écologiste ou décroissant. Cette intervention invitera à s’émanciper de tous les discours idéologiques simplificateurs pro- ou anti-immigration pour tenter d’aborder toute la complexité des liens qui relient questions migratoires et perspectives décroissantes. Il s’agira donc de dégager les rapports complémentaires, antagonistes et contradictoires existants entre les différents mouvements de populations rassemblés sous le terme « immigration » et un projet politique encore à définir qui viserait une planète écologiquement viable. 

 

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